Dossier spécial - ROUEN 2023
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Ajout le 18 juillet 2023
La ressource humaine, l’enjeu majeur des prochaines années
Le 13 juillet 2023, le Sénat a définitivement adopté le Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030. Le même jour, le Conseil constitutionnel a été saisi d’un recours par plus de 60 députés. Ce projet de loi est articulé sur trois axes, un budget engagé exceptionnel avec 413 milliards d’euros pour les armées d’ici 2030, des objectifs ambitieux avec le renouvellement de matériel, l’industrie de la défense, le renseignement, la cybersécurité et surtout, l’aspect ressources humaines avec 275 000 personnels de défense et 80 000 réservistes en 2030.
C’est cet objectif qui semble le plus difficile à atteindre
Est-ce le manque d’attractivité, les conditions de vie difficiles, les rémunérations moins importantes que dans le privé ? Quoi qu’il en soit, l’armée, en général, et la marine nationale, en particulier, peinent à recruter, et c’est du jamais vu. Cette tendance préoccupe jusqu’au sommet de la hiérarchie militaire dans le contexte actuel de tensions en Europe.
Comment expliquer cette problématique ?
Il semblerait que ce soit encore une conséquence du COVID, mais en effet inverse. Au sortir de la pandémie avec la relance, l’inversion de la courbe s’est accentuée avec l’emploi rendu plus facile sur le marché français, entraînant une chute du taux de chômage à 7 % au premier trimestre 2023.
La problématique en matière de ressource humaine se situe au niveau de l’investissement et de l’attrait des jeunes pour le métier des armes. L’armée a du mal à fidéliser ! Là encore, les conditions de vie parfois difficiles et les rémunérations moins attractives font que le personnel militaire a tendance à trop quitter l’institution pour rejoindre le privé.
Dans l’immédiat, l’armée doit tenter de minimiser les effets de cette déflation en mettant en place des mesures incitatives pour pousser les partants à prolonger leur engagement de quelques mois pour étaler les départs sur 2024. Mais le problème se posera tout de même à nouveau l’année prochaine. Pourtant, à en croire les chiffres, chez les plus jeunes, les motivations sont toujours présentes. Les PMM, les écoles de formations font le plein, mais les perspectives de carrière envisagées sont moins longues. Il semble que les départs soient plus importants chez les gradés formés et qualifiés, dont les perspectives de reclassement sont plus faciles.
Ces raisons liées au manque de motivation pour tout ce qui touche l’investissement au service d’un collectif, quel qu’il soit, sorte d’égocentrisme, impactent tous les niveaux de la société et notamment le bénévolat associatif. Le malaise est plus profond et ne se résout pas avec des bonifications indiciaires, des primes de fidélisation ou des postes avec moins de contraintes. Pour résoudre cette situation, il faut un changement de mentalité et pas seulement parmi notre jeunesse, mais chez les jeunes adultes. Il y a encore quelques années, le recrutement et la longueur des carrières ne posaient pas de problèmes.
Le bénévolat est un choix volontaire, une motivation qui reflète l’envie d’être utile à la société, de défendre une cause, d’avoir une vie sociale, et d’occuper son temps libre. Force est de reconnaître qu’à l’instar des armées, notre fédération et nos associations souffrent de ce manque de bénévoles. Nombre de postes au sein du bureau de certaines associations ne sont pas occupés, faute de volontaires. Nous sommes une lignée de bénévoles à avoir pris la suite de nos pères fondateurs, il faut que nous tous, chacun autour de nous, exacerbions la fibre de l’investissement volontaire, car pour nous aussi, la ressource humaine est l’enjeu majeur des prochaines années.
C’est donc aujourd’hui une situation qui, pour beaucoup d’entre nous, était inconnue, mais contre laquelle nous avons notre rôle à tenir, en faisant jouer le lien intergénérationnel.
Essayons de susciter des vocations !
Le Bureau national
Les Offres d’emploi
Reconversion des actifs
Suite à la convention signée entre le chef d’état-major de la Marine et le président de la fédération nationale des officiers-mariniers. La FNOM et les associations des OM ont décidé d’apporter leurs soutiens aux OM en fin de carrière militaire ou en retraite pour les accompagner dans la recherche d’un emploi.
Comment on peut vous aider (lire la suite)
Armada Rouen 2023